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Atlas cadastral

A l’image de Bordères-sur-l’Échez, et contrairement aux communes plus petites, les communes de plus de 2.000 habitants ne sont pas soumises à l’obligation légale de déposer leurs archives de plus de cinquante ans et leur état civil de plus de cent vingt ans auprès des Archives départementales à partir du moment où leurs documents sont conservés dans des conditions satisfaisantes.

Néanmoins, celles-ci font souvent le choix de déposer leurs archives les plus anciennes en les confiant, selon les termes d’une convention, à une structure publique et professionnelle afin d’en assurer la conservation à long terme. A l’instar de Vic-en-Bigorre (1985), Odos (2000), Ibos (2005), Aureilhan (2011), Juillan (2012), Séméac (2012), Lannemezan (2013) ou encore Ossun (2017), Bordères-sur-l’Échez s’est récemment engagée sur cette voie par une délibération du conseil municipal du 14 décembre 2020.

Communes et Archives départementales entretiennent donc des relations régulières destinées à assurer la conservation des archives communales. Ainsi, Bordères-sur-l’Échez a été accompagné par les Archives départementales dans le cadre de la restauration de l’atlas cadastral napoléonien.

Dans ce cadre, le 17 septembre 2021 dans la salle du conseil municipal de Bordères-sur-l’Échez, ont été exposés aux habitants, l’atlas cadastral restauré ainsi que différents documents de leur patrimoineMonsieur François Giustiniani, conservateur général du patrimoine et directeur des Archives départementales des Hautes-Pyrénées, a présenté à cette occasion, ce travail de restauration et plus largement, les archives communales de Bordères-sur-l’Échez.

À l’issue de cette présentation, Thibaut de Rouvray, chercheur de l’Inventaire régional pour le Département des Hautes-Pyrénées, a évoqué le patrimoine religieux borderais à travers l’architecture et le mobilier de l’ancienne église – détruite – et de l’église actuelle.

L’atlas cadastral

de Bordères-sur-l’Échez

L’atlas cadastral

de Bordères-sur-l’Échez

C’est la loi de finances du 15 septembre 1807 qui initie la réalisation du cadastre parcellaire français, appelé cadastre napoléonien ou encore ancien cadastre. Lancée en 1808, cette opération s’est étalée sur près de trente ans dans les Hautes-Pyrénées. A l’origine, le cadastre se veut le complément du Code civil pour constituer la garantie de la propriété individuelle. Il permet de reconnaître et d’arrêter les limites respectives des propriétés – même s’il n’a pas valeur probante en ce domaine – et surtout de fixer la répartition de l’impôt foncier. 

Document fiscal à l’origine, il est aujourd’hui la source de recherches en histoire du paysage, du patrimoine bâti mais aussi la justification de bien des droits liés à la propriété foncière.

Dès l’origine, les plans ont été réalisés en deux exemplaires. Le premier original était remis à la commune où il a généralement été relié en atlas. Le second était conservé par le service du cadastre, avant d’être versé aux Archives départementales.

Composé d’un tableau d’assemblage et de 14 plans correspondant aux 11 sections cadastrales de la commune, l’atlas de Bordères-sur-l’Échez a été réalisé en 1821 par Despeignet, géomètre du Cadastre, et Dantin sous la direction du géomètre en chef Leleu qui a supervisé la réalisation de tous les plans cadastraux du département. 

La restauration

de l’atlas cadastral

La restauration

de l’atlas cadastral

Très utilisé par l’administration municipale et les habitants de la commune jusqu’à la rénovation cadastrale survenue en 1948, un peu moins manipulé ensuite, l’atlas cadastral de Bordères-sur-l’Échez s’est détérioré.

Compte tenu de leur état dégradé, les 14 planches de l’atlas cadastral devaient donc faire l’objet d’une restauration avec le conseil scientifique et technique des Archives départementales des Hautes-Pyrénées afin d’en assurer la conservation. Cette opération est proposée par le directeur des Archives départementales lors de sa visite des archives communales.

Dans cette optique, l’atlas est pris en charge aux Archives départementales pour l’établissement d’un devis par une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine écrit et graphique. L’effort financier (1 992 € TTC) est dès lors engagé par la commune, les Archives départementales jouant le rôle d’intermédiaire avec le prestataire retenu, l’entreprise Atelier Quillet, installée sur l’île de Ré.

Comme d’autres communes du département – Soublecause, Lascazères, Villefranque, Sauveterre, Uglas, Lustar, Estaing, Lau-Balagnas, Pierrefitte-Nestalas, Aureilhan, Maubourguet, Tournay, Luz-Saint-Sauveur, Artalens-Souin, Séméac Pujo, Agos-Vidalos, Soues, Ibos, Benqué, Sarrouilles, Tostat, Ayros-Arbouix, Hitte et Labastide, Bordères-sur-l’Échez conserve donc, au terme de cette opération, un atlas cadastral « rajeuni » qui constitue l’un des trésors de son patrimoine public.

La mise en ligne de l’atlas cadastral :

pour une plus large diffusion du patrimoine de Bordères-sur-l’Échez

La mise en ligne de l’atlas cadastral :

pour une plus large diffusion du patrimoine de Bordères-sur-l’Échez

Dans le cadre d’un vaste plan de sauvegarde des sources de l’histoire du département et de leur mise à disposition à un large public sur Internet, le Département des Hautes-Pyrénées a lancé en 2011 la numérisation et la mise en ligne de certains documents provenant des communes : terriers (anciennes matrices cadastrales), registres de délibérations qu’ils soient déposés aux Archives ou parfois encore conservés en commune, monographies communales, plans des écoles, recensements de population...

A ce titre, les plans cadastraux « napoléoniens » de Bordères-sur-l’Échez ont été numérisés et mis en ligne sur le site internet des Archives départementales des Hautes-Pyrénées (www.archivesenligne65.fr).

Cette opération contribue à enrichir l’offre documentaire relative à Bordères-sur-l’Échez et disponible sur ce site : 

  • deux cahiers de doléances de la communauté (1789),
  • la collection départementale des registres paroissiaux (1737-1792) et des registres d’état civil (1802-1892) ainsi que des tables décennales (an XI-1942),
  • les plans cadastraux napoléoniens,
  • la monographie communale de l’instituteur Cazeaux (1887),
  • le procès-verbal de délimitation de la commune (1819),
  • les recensements de population (1872-1936),
  • les inventaires de biens dépendant de la fabrique et de la mense de Bordères-sur-l’Échez (1906),
  • treize cartes postales relatives à la commune.

Ces documents seront rejoints par une partie des documents que la commune va déposer (terriers, registres des délibérations, registres paroissiaux et d’état civil, listes de recensement, etc.).

Cette collaboration efficace entre collectivités – soutenue par l’État qui finance une partie des postes de l’encadrement des services d’Archives et subventionne les opérations de numérisation et de mise en ligne – assure la pérennisation d’un patrimoine communal précieux pour l’ensemble des Haut-Pyrénéens et des chercheurs.

Les archives,

une mission de service public assurée par le Département

Les archives,

une mission de service public assurée par le Département

https://www.archivesenligne65.fr/

Les Archives départementales ont pour mission de collecter les archives publiques qui procèdent de l’activité de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises chargés d’une mission de service public, ainsi que les minutes et répertoires des officiers publics et ministériels. Elles peuvent également accueillir des archives privées telles que des archives de familles, d’entreprises ou d’associations. Pour cela, 26 agents sont mobilisés.

Une fois les documents transférés aux Archives départementales, ils sont « classés » c’est-à-dire ordonnés et décrits dans un « instrument de recherche » qui permet au chercheur de repérer les documents intéressant sa recherche. Ils sont ensuite « restaurés » si leur état le nécessite (document abîmés, déchirés, etc.) puis « conditionnés », c'est-à-dire mis en boite dans des cartons spécifiques pour assurer leur conservation (carton au pH – indice d’acidité – neutre, adaptés à la taille des documents…).

Tout ceci a pour but de les rendre accessibles pour les chercheurs en salle de lecture ou éventuellement à les numériser et à les mettre en ligne sur internet.

Chiffres clés pour l'année 2020

23

agents

20,5 km

de documents conservés

492 ml

de documents entrés dans l’année

232

visiteurs ou lecteurs

5 441

documents ont été consultés

869

réponses aux courriers de demandes de recherches

1215

unités restaurées

152

unités reliées

302 785

vues de documents numérisés

87 622

visiteurs sur le site Internet

4 557 869

pages consultées

Les étapes de l’opération

de restauration

Les étapes de l’opération

de restauration

  • Débrochage de l’atlas ;
  • Dépoussiérage du papier par brossage et gommage ;
  • Décollage du support toile et des renforts ;
  • Mise à plat du papier ;
  • Entoilage ;
  • Découpe des marges du doublage du plan ;
  • Montage sur onglet ;
  • Couture main sur rubans ;
  • Pose de gardes ;
  • Réalisation d’une reliure demi chagrin et plats toile ;
  • Démontage des cabochons et coins métalliques d’origine
  • Repositionnement d’une pièce de titre ;
  • Mise dans une boite de conservation pour le protéger de la poussière.

Quelques repères

concernant le site internet des Archives départementales

Quelques repères

concernant le site internet des Archives départementales

  • 15 245 vues de cahiers paroissiaux
  • 6 838 vues de tables décennales
  • 61 969 vues de registres d’état civil
  • 395 monographies communales des instituteurs
  • 264 cahiers de doléance
  • 5 672 vues de listes de recensement de population
  • 2 774 registres de délibérations
  • 7537 cartes postales
  • 270 registres des Tables de successions et absences
  • 560 terriers ou cadastres
  • 2 504 plans cadastraux napoléoniens
  • 12 répertoires des passeports
  • 434 procès-verbaux de délimitation de communes
  • 240 registres matricules militaires
  • 22 lettres et carnets de notes provenant de fonds privés
  • 165 plans d’écoles
  • 770 inventaires des biens des églises
  • 74 procès-verbaux de visite pastorale
  • 24 dessins de la famille Ferrère
  • 3 plans de la ville de Bagnères-de-Bigorre (XVIIIe siècle)
  • 618 plans ou cartes du fonds de l’architecte Caddau, le Dictionnaire des notaires de Bigorre et de la Gascogne de Larcher ainsi que 143 dédicaces tirées de la bibliothèque de Jacques Duclos ont été numérisés et mis en ligne.

Exposition et conférence du 17 septembre 2021